Au temps du commerce ambulant
Tut ! Tuuuuuuut ! ça c’est le coup du klaxon intempestif et répété des épiciers ambulants qui signalaient leur arrivée aux portes de la cité.
Ces commerçants sillonnaient les routes menant aux nombreuses cités de transit de Nanterre et des alentours pour aller offrir « un service à domicile ». Leurs tournées étaient établies selon une fréquence régulière.
Dans leur fourgonnette-magasin, on trouvait une diversité de produits : fruits et légumes chez les uns, œufs, volailles vivantes, voire poissons frais chez les autres.
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Un des nombreux marchands ambulants devant le pavillon de la famille Slimani |
La vie marchande de la cité était également animée par ces colporteurs (Mariame, Chaoui…) qui, régulièrement, arpentaient ses allées pour mieux pénétrer les cages d’escalier. Dans leurs encombrants bagages, on retrouvait un peu de tout : tissus divers, vêtements de tous âges, argenterie, bijoux… Même si les transactions se réglaient en argent, le crédit était au centre de cette pratique commerciale et le carnet de comptes n’était jamais trop loin.
Ces rapports marchands s’inscrivaient dans une sociabilité de la confiance et du compte toujours ouvert. Le fermer signifierait la brouille, la fin de la relation commerciale et humaine.
« Si le client ne vient pas à la boutique, allons chez le client », tel était sans doute le leitmotiv de ces petits commerçants qui ont contribué à la vie de nos cités éloignées de tout. |
Mohamed SELMET
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