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Le choix des mots du Président F. Hollande
Depuis le lancement du blog, et à l'instar d'une grande majorité d'entre vous, je me suis refusé d'exprimer mon sentiment sur des décisions ou orientations politiques liées à l'actualité locale, nationale ou internationale.
Aujourd'hui, devant l'aveuglement et le mutisme affligeants de nos plus hauts dirigeants et surtout devant leur parti-pris dans le conflit isaraêlo-palestinien, j'ai envie de dire au chef de l'Etat F. Hollande -qui s'est pris les pieds dans le tapis dès le 9 juillet dernier- d'arrêter de faire semblant de ne pas mesurer le poids des mots qu'il emploie.
J'en veux pour preuve les termes qui composaient sa dernière allocution, prononcée hier lundi 4 août lors de la commémoration à Liège de l'invasion de la Belgique par les troupes allemenades il y a 100 ans.
Face aux représenants de plus de 80 pays, le chef de l'Etat a tenu un discours mémoriel en lien avec l'actualité internationale. Son allocution se voulait être l'expression d'un engagement fort que la France se doit de tenir sur la scène internationale. Un principe qui s'inscrit en opposition avec la notion de "neutralité" : " Comment rester neutre...lorsqu'un pays, non loin de l'Europe se bat pour ses droits et son intégrité territoriales ? " s'est-il interrogé. Puis apoursuivi : " Comment rester neutre, lorsqu'un avion civil est abattu en Ukraine ? " "Comment rester neutre, devant des massacres de populations civiles, comme en Irak, comme en Syrie ; où les minorités sont persécutées ? " " Comment rester neutre, quand un pays ami comme le liban voit son intégrité territoriales menacée ? " " Comment rester neutre quand à Gaza un conflit meurtrier dure depuis près d'un mois ? " a enchainé F. Hollande. Il conclu son intervention en affirmant que les Etats europeéns ne peuvent rester davantage neutres et ils ont pour obligation d'agir.
Dont acte pour ses bonnes intentions !
Nous serons d'accord pour considérer que les mots ont un sens et ces derniers peuvent peser de tout leur poids selon que l'on choisisse d'emprunter certains plus que d'autres. Et Dieu sait que F. Hollande manie à la perfection la langue de Molière. Le Président de la République sait également user, avec précaution, des termes idoines, en particulier quand il s'agit d'évoquer les sensibles questions géopolitiques.
La preuve par les mots : sur le conflit israëlo-palestinien, le chef de l'Etat n'évoque pas de "massacres" et fait bien la différence avec la Syrie et l'Irak. Il utilise sciemment le terme de "conflit meurtrier".
Si j'étais cruel (et non Cruella ;), je serais tenté de dire que F. Hollande a commis une faute politique sidérante. Ce qui est certain, de part son parti pris, il a rompu avec la position traditionnellement équilibrée de la France face au conflit israëlo-palestinien. Sa position politique asymétrique, conjuguée au choix des mots pesés et réflichis, tourne le dos à ce que la France a toujours su affirmer dans l'autonomie de sa diplomatie.
Mohamed Selmet
Henri Grouès, l’insolent
Le 1er février 1954, l’Abbé Pierre lançait sur les ondes de radio Luxembourg un appel à « l’insurrection de bonté ».
Cet appel soulève la question des exclus de la croissance dans une France qui connaît alors la spectaculaire mutation des Trente glorieuses : la population s’accroît avec le baby boom, la croissance économique frôle les 5 %, le pays change et génère un exode rural conséquent, les populations immigrées auxquelles la France fait appel -pour combler le manque de bras- gagnent elles aussi les villes en périphérie des grandes agglomérations, des bidonvilles accueillent dans des conditions dramatiques ces populations laissées pour compte de la croissance…
L’Abbé Pierre en visite dans un bidonville en région parisienne (Hiver 1954)
Henri Grouès, de son vrai nom, était une synthèse entre l’exigence de l’engagement personnel et l’indispensable intervention des pouvoirs publics. « L’Abbé Pierre était entre l’altruisme chrétien et l’humanisme républicain. » disait de lui Marie-Noëlle Lienemann, ancien Ministre du logement.
Soixante ans plus tard, en ce 1er février 2014, je tenais à vous associer pour rendre hommage au fondateur d’Emmaüs, pour l’engagement de ce prêtre auprès des plus démunis.
Mohamed Selmet
2014, l’année du centenaire de la 1ère guerre mondiale
Alors que l’année 2013 commence à s’éteindre doucement mais sûrement, période qui aura été dominée par l’affaire Cahuzac, l’adoption du mariage pour tous, l’élection du premier Pape latino-américain, les dramatiques accidents ferroviaires de Brétigny et celui survenu dans le Nord de l’Espagne, non loin de Saint-Jacques-de-Compostelle, l’intervention de la France au Mali, le décès du Président vénézuélien Hugo Chavez, l’élection de Hassan Rohami marque le retour des réformistes à la tête du pouvoir iranien, l’arrestation de Edward Snowden à l’origine des multiples révélations sur les écoutes mondiales de la NSA, la réélection de la chancelière Angela Merkel pour son troisième mandat à la tête du gouvernement allemand, le naufrage de plusieurs centaines de migrants près de l’île de Lampedusa, le décès de Nelson Mandela, héros de la lutte contre l’apartheid…
Puis à une échelle plus locale s’est tenu, le 25 juin 2013, un Conseil municipal qui restera gravé dans les anales de la ville de Nanterre. A cette occasion, et à l’unanimité des 53 élus qui composent cette assemblée, il a été adoptée la double résolution visant à inscrire dans l’espace public - et au nom de la mémoire collective- le nom d’Abdenbi Guémiah et celui de la cité blanche.
Cette mémoire collective marquera, à n’en pas douter, l’année 2014. En effet, la France et d’autres nations célèbreront le centenaire de la grande guerre 14 - 18 qui causa un peu plus de 9 millions de morts.
Un temps de répit pour les tirailleurs sénégalais
Pour faire face à une guerre qui a duré plus longtemps que prévu et confrontée à la puissance allemande, la France a fait appel aux forces vives issues des colonies, particulièrement du Maghreb, du Sénégal, de Madagascar et d’Indochine.
Recrutement des tirailleurs Sénégalais
Entre plusieurs autres événements qui irrigueront 2014 (élections municipales puis européennes, élection présidentielle en Algérie, jeux olympiques d’hiver de Sotchi en Russie puis par la Coupe du monde de football au Brésil, inauguration du Bld Abdenbi Guémiah…), la Rédaction du Blog vous proposera, modestement, des focus visant à rappeler la place des troupes indigènes dans la vie du front.
Mohamed Selmet
Manifestation contre le racisme à Ales
Il y a 30 ans, la marche des beurs était sur le point d'arriver sur Paris.
A travers ces photos, José Gomez a souhaité nous faire partager le rassemblement contre le racisme qui a mobilisé, ce samedi 30 novembre 2013, plusieurs centaines d'Alésiens.
Ces prises de vue viennent également nous rappeler que les "chibanis" ont toujours su répondre présent (avec dignité) pour défendre l'idée du "vivre ensemble".
La présence de cette première génération lors de cette manifestation -celle qui a contribué à la reconstruction de la France mais aussi celle qui était injuriée de "bicot" ou de "bougnoule"- vient contraster avec l'absence des enfants de la troisième génération.