Ah... l'avenue de la République !
Nanterre est un croisement de voies routières et autoroutières. Parmi les nombreuses artères qui traversent la commune, figure l’avenue de la République. Celle-ci était située à une grosse centaine de mètres de la cité.
Dans les années 70, l’avenue de la République constituait un des plus grands axes structurants reliant Nanterre au Nord de la région parisienne. Cette voie principale absorbait un dense trafic où les véhicules circulaient à double sens, sur une chaussée revêtue de gros pavés de gré ou de granite (voir photo ci-dessous).
Toutes générations confondues, nous arpentions le vieux bitume usé des trottoirs pour nous rendre quotidiennement sur les bancs de l’école (A. France et le Petit Nanterre), mais également pour y faire quelques courses au Suma ou à la pharmacie implantés au pied des bâtiments militaires, pour y disputer -les dimanches matins- des matches de foot sur le terrain caillouteux donnant face au Suma (les équipes d’alors portaient des noms d’oiseaux : les hirondelles, les goélands…) mais aussi pour percevoir les remboursements sécu, à l’époque payés cash au guichet (la télétransmission n’était pas encore d’actualité). Ce dernier bâtiment, en préfabriqué, était situé entre l’école du Petit Nanterre et l’actuelle entrée de la fac Paris X. Avec le bus 167, qui n’a pas du faire beaucoup de bénefice avec nous car nous grugions assez souvent (!!!), nous nous rendions à l’hôpital de Nanterre. Pour ma part, j’avais une peur bleue de m’y rendre seul à cause des nombreux SDF présents aux arrêts de bus.
Ecole Petit Nanterre
Cours de récréation école Petit Nanterre
Cour de récréation école maternelle Petit-Nanterre
Supérette Suma et terrain de foot
Ecole Anatole France
Aujourd’hui, l’avenue de la République est une voie protégée de l’intensité du trafic autoroutier grâce à l’enfouissement du tronçon de la A86 qui relie Nanterre au Pont de Chatou. Désormais, cette avenue est comme une « artère » vidée de sang ( !!!) La présence humaine sur cette voie se fait très rare. Cette voie est à l’image de ce territoire sans identité, devenu amorphe.
Jadis, depuis cette avenue l’on entendait des cœurs battre, l’on entendait des âmes respirer à plein poumons. Mais c’était il y a quarante ans déjà.
Mohamed SELMET
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